Jeune nigériane cherche à s'engager
Je m'appelle Tabia Princewill et je suis étudiante en Lettres Modernes Appliquées à la Sorbonne, Paris IV. Je suis nigériane et je suis venue à Paris pour mes études. Je connaissais déja la France par mes vacances avec ma famille, mais il y a des choses que je ne ressentais pas alors. Je ne reconnais plus ce pays que j'aime pourtant, le pays des Droits de l'Homme et de la République triomphante car c'est une Marianne malade que j'ai trouvé sur le sol français. Indignée, très fortement irritée (j'en ai vu des choses depuis que je suis arrivée, des choses que je n'aurai pas connues si j'avais eu un peu de mélanine en moins, cela m'attriste de le dire mais c'est nécessaire) j'ai donc décidé d'écrire un essai.
J'ai toujours voulu être écrivaine et un désir accru de l'action politique s'est ajouté à ce que j'appelle un rêve, un besoin de m'accomplir et d'accomplir le monde, de créer un nouvel ordre. Je suis africaine et le continent mérite mieux que ce qu'il connait maintenant. Les afro-antillais, maghrébins et autres minorités présentent en France méritent mieux. Je crois que défendre leurs droits c'est défendre les droits de tous, et je veux m'engager.
C'est donc pour cela que je vous écris. Je veux promouvoir avec vous les droits de l'Homme et la culture démocratique "à la française" car tous les pays du monde ont le droit, ont besoin, de connaître Marianne victorieuse. Je viens d'un pays où les droits sont bafoués et je veux m'engager politiquement pour tenter, malgrés mon extrême jeunesse, de remedier à tout cela.
Je veux m'engager politiquement pour représenter le réveil des jeunes africains. Je veux être de cette jeunesse qui se prend en charge. Aidez moi à le devenir. Je suis jeune, ambitieuse et pleine de bonne volonté et de talent me dit-on (j'écris) mais je n'ai pas les contacts nécessaires pour assouvir mes ambitions. Je veux être de ces jeunes africains qui oeuvrent pour le patrimoine commun à tout les hommes, l'Afrique où l'humanité est née. Je veux que vous m'aidiez à le devenir pour qu'on ne puisse plus dire que l'Afrique, que les minorités ne sont pas prêtes à se prendre en charge. Je suis jeune, certes, mais je ne demande qu'à apprendre: je veux commencer à agir aux côtés de responsables de tous genres afin qu'un jour ces pays africains, ces pays du Tiers-Monde qui ont tant de mal aujourd'hui à se lever, puissent entrer dans l'Histoire et tenir la tête haute. J'espère recevoir une réponse. Merci.
Tabia Princewill, tprincewill@yahoo.co.uk