Observatoire du Dialogue
et de l'Intelligence Sociale
La raison la meilleure
devient la plus forte
?

Chronique 6 - L'ouverture à tous Comprendre et résoudre un problème supposent de réunir toutes les données

La quête d’un niveau de compréhension toujours plus élevé suppose de tendre vers l’exhaustivité. Si l’on veut intégrer tous les faits, toutes les expériences, toutes les idées, il convient de multiplier les sources d’information au point de n’en omettre aucune.

Mais attention : l’enjeu n’est plus ici de démontrer l’objectivité du cadre, mais bien de se placer en situation de recherche des informations les plus importantes. Or, dans la plupart des cas, les faits les plus discriminants, les analyses les plus pertinentes et les propositions les plus innovantes sont émis par des personnes en avance sur leur temps, minoritaires voire isolées, et donc capables d’émettre seulement des signaux faibles, à bas bruit, par conséquent peu audibles par les collectifs qui ne leur ont jusqu’alors pas donné la parole. 

 

Scanner la globalité des points de vue, des faits et des idées n’est garanti que par la participation effective de toutes les personnes qui le souhaitent, de facto ouvertement différentes les unes des autres, en ne tenant aucun compte de leur représentativité.

Ainsi, doivent être associés tous les statuts, c’est à dire toutes les cases de tous les échiquiers sociaux concernés. L’objet que l’on veut traiter par le dialogue doit être observé ensemble sous toutes les coutures, sous tous les angles, avec toutes les lunettes de tous les prismes. Il convient donc d’impliquer les acteurs en situation de représenter les différentes dimensions :

1.Economiques à court terme (clients/usagers) et à long terme (actionnaires/service public),

2.Sociales à court terme (salariés/agents) et à long terme (partenaires sociaux),

3.Environnementales à court terme (riverains) et à long terme (territoires),

4.Politiques à court terme (candidats aux prochaines élections) et à long terme (citoyens),

5.Internes et externes, aussi bien dans l’entreprise (salariés et clients, actionnaires et partenaires) que dans la société (citoyens et étrangers).

De plus, pour chacun de ces statuts, des acteurs aux savoirs variables par leur niveau et leur nature doivent être associés à la réflexion. Il ne faut donc pas sélectionner les participants en fonction de ce que l’on sait qu’ils savent, mais plutôt en consentant a priori à chacun la capacité potentielle d’apporter des éléments constructifs dans le débat. De la même façon, tous les intérêts particuliers, portés par des acteurs aux motivations hétérogènes et même divergentes, voire aux postures intellectuelles contradictoires, doivent être impliqués dans le débat

Le dialogue ne peut fonctionner s’il n’implique que les seuls acteurs ou décideurs dont on aimerait obtenir qu’ils nous entendent et suivent nos avis et propositions de défense de nos intérêts particuliers.

Ainsi, un processus de dialogue doit organiser la participation de toutes les parties prenantes concernées directement ou indirectement par l’une quelconque des solutions envisageables.

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