Il n’y a de cohésion sociale durable qu’avec performance pour toutes les parties prenantes.

Depuis maintenant plus de vingt ans, les rapports L’état social, démontrent qu’opposer performance et lien social ne repose que sur des visions liées à la société industrielle des XIXéme et XXéme siècles, et qui ne permettent pas de se saisir de la société de l’information. Performance durable et cohésion durable reposent sur l’intégration de toutes les informations, analyses et propositions dans le respect de toutes les personnes, tous les faits et toutes les idées. Pour cela, chacun doit exercer sa responsabilité de vigilance continue, consistant en une remise en question selon le principe du Que sais-je ? de Montaigne, à travers une réflexion organisée selon le Discours de la méthode de Descartes.

Mais, dans notre monde numérisé, dans lequel l’information est en croissance exponentielle, il devient de plus en plus difficile de trier entre les faits et les opinions, entre les savoirs et la rumeur, entre les expériences et les idées. Les flux croissants d’information permettent à certains, certes, de forger un raisonnement de qualité, mais ensevelissent et noient la plupart des personnes dans l’immédiateté, et fracturent la société dans des opinions divergentes au point d’engendrer une culture de repli sur soi et de conflit.

La réflexion solitaire ne suffit donc plus : réfléchir ensemble devient une nécessité ! Le débat consiste à poser ensemble un regard éclairant le passé et le présent, et à bâtir une vision éclairée de l’avenir. C’est le travail de l’Odis, qui a découvert les modèles de l’intelligence sociale et mis au point des outils de dialogue qui autorisent la réflexion collective, sans laquelle il devient difficile de poser des diagnostics partagés, de formuler des projets communs et d’engager les décisions et les énergies dans des directions convergentes.

La maîtrise de la méthode doit être accompagnée d’une volonté sans faille pour prendre en charge l’intention de combattre le syndrome de l’inertie collective, laquelle interdit malheureusement aux décideurs de prendre des décisions trop en avance sur leur temps, sauf à risquer de se décaler de leur corps social. L’enjeu consiste donc à réunir les conditions de la mise en œuvre des projets les plus innovants au service de l’intérêt général à long terme. C’est la mission de l’Odissée que de réunir dans un même réseau les acteurs de toutes les sphères qui souhaitent construire de meilleures décisions, pleines de bon sens et d’audace, à travers la pratique du débat et une culture de paix inclusives de toutes les personnes, quels que soient leur statut, leurs expériences, leurs analyses et leurs idées .

Comme tous les ans, L’état social cadence les travaux de notre organisme bicéphale Odis – Odissée, et constitue :

• un point d’analyse transversale du processus annuel incluant de nombreux forums, auditions, conférences interactives, groupes de travail, séminaires, dont cette année un grand débat public Solidarité / Responsabilité co organisé avec les partenaires sociaux français. Cette année, le rapport voit aussi s’ajouter des sous indicateurs de lien social et de performance, des tableaux de bord dans les abstracts territoriaux, et des cartes réalisées avec notre partenaire Articque.
• l’instant de lancement des travaux de l’année suivante, qui verra en 2014 la formulation de propositions à toutes les organisations :

Ø  Participer aux travaux de l’Odissée pour chercher et activer les racines de la performance et de la cohésion sociale : notes de l’Odissée, groupes de travail thématiques, forums citoyens, Cv citoyen, auditions du Club de l’intelligence sociale, Base de données unique, Baromètres, portail des citoyens www.cvcitoyen.org, L’état social – 2015 ;

Ø  Déploiement de l’Odissée de votre organisation : organisation de modules de dialogue en interne pour renforcer l’implication de vos collaborateurs dans la définition et la mise en œuvre de vos projets ;

Ø  Déploiement d’une Odissée thématique : organisation du débat public sur un enjeu de société pour impliquer les citoyens dans la cité.