Observatoire du Dialogue
et de l'Intelligence Sociale
La raison la meilleure
devient la plus forte
?
L'éthos de la France

La métamorphose française : la transformation par la révolution, jusqu'à quand...?Le centralisme ne permet pas à la France d’impliquer tous les français dans le débat : toutes lesdécisions tombent de l'Etat sur le citoyen sans lui laisser la possibilité de partager ses informations, analyses et idées. Il s'en suit un déséquilibre constant de la relation Etat-Citoyen.

Paris est le centre routier parce que c’est le siège de tous les pouvoirs : politique, économique, social, culturel, médiatique... De plus, à Paris, l’Etat est l’acteur principal. Au sein de l'appareil d'Etat, le Président de la République est surpuissant. Il domine le pouvoir exécutif en présidant le Conseil des ministres ; il domine donc le pouvoir législtatif dont l'ordre du jour est défini pour les trois quarts par les travaux du Gouvernement ; il domine encore l'appareil judiciaire, dont il ne désigne plus lui-même le Président depuis seulement la Loi constitutionnelle du 23 juillet 2008, mais dont le Président s'estime néanmoins en situation de s'insurger formellement contre l'ingérence du Chef de l'Etat.

Les limites du système français

L'Etat est en situation de : régulateur expansif (multiplication des codes), formateur omniscient (toutes les grandes écoles sont publiques), géant économique (les grandes entreprises sont presque toutes liées à l’Etat), médiateur social (souverain du paritarisme). Ainsi, un acteur unique procède seul à presque tous les arbitrages. Cela génère un déséquilibre de la responsabilité : attendu sur tous les terrains, l’Etat est sur responsabilisé tandis que les citoyens, démunis de marges de manœuvre, baignent dans l’irresponsabilité. Ils ne sont pas en situation de contribuer à la maîtrise de leur destin collectif.

La France en contre-performance

Dans la société mondiale en transformation accélérée, le système socio-économico-politique monopolistique français ne permet plus à la France de rester à son niveau : dans le classement de la performance mondiale publiée dans L’état social du monde - 2015, elle passe de la 42éme place à la 55éme place au cours des trois dernières années !

La France révolutionnaire

16 révolutions se sont enchaînées depuis 1789. Le système politique ne sait pas entendre les signaux d’alerte. Il finit toujours par commettre et enchaîner les erreurs, ce qui aboutit à son renversement.

Le scénario français

La France, actuellement repliée sur le souvenir de sa gloire passée et ses enjeux microcosmiques, reste débordée par le mouvement du monde. Son alternative consiste à inventer un nouveau modèle de gouvernance générateur d’une culture de débat, de respect mutuel, de prise de conscience et de prise en main de la responsabilité intellectuelle à tous les étages. Alors, seulement, elle sera en situation de réformer dans la sérénité ses systèmes fiscal, éducatif, sanitaire, social, politique, administratif…. Et alors aussi, elle sera en situation de ré éclairer le monde pour bâtir la prise en charge par tous du réchauffement climatique, du maintien de la biodiversité, du dialogue interreligieux, des crises financières… Et alors seulement, elle sera en mesure d’accomplir son destin, car comme l’écrivait Charles de Gaulle : La France n’est réellement elle-même qu’au premier rang ; seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même.

Révolutionner le rôle du dirigeant pour réécrire le contrat social

Nous devons éviter d’attendre la révolution de la rue, mère de tous les excès. Nous devons pour cela oeuvrer à la mise en œuvre par les dirigeants de toutes les sphères, unis pour le progrès, d’un mode opératoire nouveau et producteur d’une révolution des esprits permettra la réforme sereine, acceptée et générateur de performance et de cohésion sociale.

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