dans la Société Et dans l'Entreprise
Jean-Pierre Revoil, Directeur Général de l'UNEDICTirer le meilleur des intelligences
Il nous faut traiter les questions qui se posent à notre société de façon globale et pluridisciplinaire
Choisir une voie innovante
J’ai connu l’ODIS au travers du Rapport sur l’Etat social de la France, il y a de cela maintenant presque deux ans. Ce rapport m’a particulièrement intéressé parce qu’il donnait à voir, à partir d’études de cas très concrets, des pistes innovantes pour expliquer certains des dysfonctionnements que notre société traverse aujourd’hui.
A partir de là j’ai souhaité être tenu au courant des travaux de l’ODIS… et au vu de l’intérêt de ces travaux j’ai vite choisi de m’impliquer en devenant Membre du Comité des Pratiques et aujourd’hui en charge de l’animation du Comité Secteur Social.
Ma double implication
- En tant que citoyen
On sent bien que notre pays traverse une période très particulière, avec cet aspect paradoxal : il y a beaucoup d’énergie, beaucoup d’idées, beaucoup de débats, et de l’autre côté il y a un sentiment fort de tourner en rond, de blocage.
J’ai le sentiment qu’il y a du gâchis derrière tout cela, le gâchis des intelligences, des envies. Je crois que les dirigeants de tous bords, dont nous sommes ici, passent un peu à côté de la réalité des choses faute de pouvoir correctement écouter ce qui se passe sur le terrain. Par ailleurs nous restons aussi trop confinés à nos domaines d’activité. Or aujourd’hui tout les domaines s’interpénètrent, il faut donc échanger de façon pluridisciplinaire, et « pluri-organisation », sur les sujets.
- En tant que Directeur général de l’Unédic
Nous savons que l’Assurance chômage traverse des difficultés liées à la situation économique, mais aussi aux évolutions du monde du travail. Au-delà de l’Assurance chômage on parle beaucoup en ce moment de la nécessité de repenser « le modèle social français ». C’est un sujet déjà très complexe si on reste dans la sphère sociale, mais de plus cela touche à beaucoup d’autres domaines que le social proprement dit. Il me semble que l’ODISSEE, en mêlant les approches, peut être un des lieux de dialogue et d’échanges où puisse être imaginé des pistes possibles pour l’avenir de notre modèle social.