Il se confirme que les experts comptables ont une force : leur système de valeurs. En effet, sur l'échelle de 0 à 100 sur laquelle les divers types de dirigeants de notre société ont été évalués, leur attitude moyenne est à 78, soit seulement deux points en dessous de celle des dirigeants associatifs. Ils devancent les dirigeants d'entreprise qui sont en moyenne qu'à 70,5, et plus encore les élus qui ne sont qu'à 63. Ainsi, parmi les multiples textes entrecroisés, leur tendance personnelle les pousserait souvent à se référer à ceux qui prennent en compte l'intérêt général plutôt qu'à ceux qui seraient les plus séants à leur entreprise cliente, toujours en quête de l'habillage comptable permettant de réduire les charges fiscales et sociales et de présenter les meilleurs résultats possible.
Mais leurs forces sont déséquilibrées : leurs pratiques relationnelles et managériales sont les moins performantes de toutes les sphères étudiées par l'Odis. En effet, sur une échelle de 0 à 100, leur mode comportemental se situe à 59,5 en moyenne, alors que les élus sont à 63, les dirigeants d'entreprise à 69 et les dirigeants associatifs à 75. Cette faiblesse peut souvent les rendre incapables de faire valoir ce qu'ils savent nécessaire.