Observatoire du Dialogue
et de l'Intelligence Sociale
La raison la meilleure
devient la plus forte
?

Organiser une audition : l’exposé des motifsLes racines de la performance et de la cohésion sociale

Les statistiques montrent que l’opposition socialisme / libéralisme est caduque Depuis 2004, l’Odis (Observatoire du Dialogue et de l’Intelligence Sociale) publie à la Documentation française des analyses comparatives des territoires français, européens et mondiaux en termes de cohésion sociale et de performance : ces deux dimensions sont corrélées dans tous les ensembles.

Sur la durée, donner le primat à l’une ou l’autre revient à échouer. Les prismes du socialisme et du libéralisme sont donc incomplets.

L’analyse des territoires révèle que la racine de la performance globale réside dans le débat

Les territoires qui réussissent le mieux sont ceux où l’information circule, où les échanges de proximité intègrent à la fois avec souplesse et rigueur la plus grande diversité des personnes, des faits et des idées. Dans des pays comme la Norvège, la Suisse, la Suède, les Pays-Bas, le Danemark, l’Autriche, les barrières statutaires ne résistent pas au bon sens : les expériences, analyses et idées de chacun sont attendues et reçus par tous.

L’analyse des pratiques montre qu’à la culture du débat doit s’ajouter la structure du débat

Mais, même dans des pays où l’articulation du débat public et interne au sein des organisations s’opère plutôt spontanément, l’explication et l’écoute ne suffisent plus pour faire émerger des innovations porteuses de l'intérêt général.  En effet, alors que la multitude des sources d’information forge autant d’opinions que de personnes, chacun veut désormais de plus en plus participer à l’élaboration des diagnostics et des décisions et refuse d’adhérer a priori. Le rôle nouveau du dirigeant consiste à animer l’écoute mutuelle en s’assurant de l’inclusion systémique de toutes les parties prenantes dans un échange constructif.

2. La métamorphose française

Les limites du système français

Or, l’excès de centralisme et de régulation ne permet pas à la France d’impliquer tous les français dans le débat : Paris est le centre routier parce que c’est le siège de tous les pouvoirs : politique, économique, social, médiatique. De plus, à Paris, l’Etat est l’acteur principal : régulateur expansif (multiplication des codes), formateur omniscient (toutes les grandes écoles sont publiques), géant économique (les grandes entreprises sont presque toutes liées à l’Etat), médiateur social (souverain du paritarisme). Ainsi, un acteur unique procède seul à presque tous les arbitrages. Cela génère un déséquilibre de la responsabilité : attendu sur tous les terrains, l’Etat est sur responsabilisé tandis que les citoyens, démunis de marges de manœuvre, baignent dans l’irresponsabilité. Ils ne sont pas en situation de contribuer à la maîtrise de leur destin collectif.

La France en contre-performance

Dans la société mondiale en transformation accélérée, le système socio-économico-politique monopolistique français ne permet plus à la France de rester à son niveau : dans le classement de la performance mondiale publiée dans L’état social du monde - 2015, elle passe de la 42éme place à la 55éme place au cours des trois dernières années !

Le scénario français

16 révolutions se sont enchaînées depuis 1789. Le système politique ne sait pas entendre les signaux d’alerte. Il finit toujours par commettre et enchaîner les erreurs, ce qui aboutit à son renversement. La France, actuellement repliée sur le souvenir de sa gloire passée et ses enjeux microcosmiques, reste débordée par le mouvement du monde.

Son alternative consiste à inventer un nouveau modèle de gouvernance générateur d’une culture de débat, de respect mutuel, de prise de conscience et de prise en main de la responsabilité intellectuelle à tous les étages. Alors, seulement, elle sera en situation de réformer dans la sérénité ses systèmes fiscal, éducatif, sanitaire, social, politique, administratif…. Et alors aussi, elle sera en situation de ré éclairer le monde pour bâtir la prise en charge par tous du réchauffement climatique, du maintien de la biodiversité, du dialogue interreligieux, des crises financières… Et alors seulement, elle sera en mesure d’accomplir son destin, car comme l’écrivait Charles de Gaulle : La France n’est réellement elle-même qu’au premier rang ; seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même.

Organiser le Dialogue et l’Intelligence Sociale dans la Société Et l’Entreprise

La France compte trois fois moins d’entreprises de taille intermédiaire que l’Allemagne. La créativité et la capacité d’invention des français ne trouvent pas les relais industriels et financiers nécessaires à leur déploiement à grande échelle. Il est temps d’inventer ensemble de nouveaux chemins générateurs de plus de performance et de cohésion sociale ! 

 

  1. Organiser une audition : L’exposé de la méthode
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