<strong>Les Fondations et leurs parties prenantes</strong>
 
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La raison d'être de l'OdisséeL'Odissée préfigure l’ère participative de la démocratie qui rendra plus performants la personne, l’entreprise et la société.

Nous traitons nos concitoyens successivement comme des électeurs, des salariés, des contribuables, des usagers, des clients, des actionnaires, des relations de travail. Or, chacun de nous devient tout cela à la fois. Ce cloisonnement statutaire ne peut qu’engendrer un cloisonnement intellectuel qui autorise la défense de positions inconséquentes : l’électeur, l’usager, l’ayant droit ou le collaborateur peuvent exiger un changement qu’eux-mêmes, contribuable, cotisant, actionnaire ou tout simplement client refusent de financer.

A l’heure de la globalisation de l’économie, nous devons apprendre à traiter chacun de nos interlocuteurs en citoyens globalement responsables puisque chacun détient de multiples statuts. La société de l’information répand la capacité de réception, mais aussi de diffusion de messages. Comprendre, proposer et agir de façon responsable nous contraint à développer l’apprentissage du respect des faits, des personnes et des idées afin d’éclairer les consciences et la définition de l’avenir. Sans cela, le niveau de conscience de nos concitoyens quant aux contraintes et enjeux de notre société ne leur permettra pas de faire un choix éclairé de leur avenir individuel et collectif. Cela suppose de maîtriser un processus participatif qui engendre l’implication de chaque citoyen dans le décryptage et la résolution des problèmes collectifs. Chacun de vos interlocuteurs, y compris vos salariés et vos clients sont des citoyens. Traitons les comme tels : prenez place dans l’organisation du débat public et donnons leur ensemble la parole.

La raison d'être

Conscientes de la nécessité d'inscrire dans la durée leurs liens avec leurs parties prenantes, les organisations définissent des valeurs à partir desquelles elles déploient une énergie considérable à construire des plans Ressources Humaines, des plans de formations, des processus d'intégration et de reconversion, des plans de développement local sur leurs bassins d'emplois, etc. Elles communiquent largement pour construire l'appropriation de leurs projets et montrer leurs multiples efforts à respecter leurs collaborateurs, clients, actionnaires dont elles espèrent ainsi développer la motivation, l'implication et la fidélité.
 
Or, les nombreux liens entretenus par chaque organisation avec le village devenu planétaire ne permettent à quiconque d'élaborer une culture interne durable déconnectée de celle de l'externe. L'action mûrie repose donc sur l'observation et la compréhension de la société dans son ensemble, en tenant compte de ses solidarités diverses et hiérarchisées jusqu'au niveau des contextes mondiaux. Certes, l'accessibilité de l'information rend visibles les succès et les échecs, mais fait également apparaître la multiplication des interactions dues à la mondialisation. L'exigence de qualité grandit concernant la pertinence des propositions comme des constats. Or, la découverte de nouveaux savoirs tous azimuts affine, mais surtout complexifie la lecture et la prévision des événements. Comment appréhender des phénomènes entrelacés, identifier leurs causes exactes, leurs conséquences probables et en déduire des choix éclairés entre des options dont la faisabilité est vraiment vérifiée et avérée ? Ainsi, sans diagnostic précis, qui est capable de cerner les meilleurs remèdes et les prescrire à bon escient ? Si d'aucuns parlent du choc du futur comme du poids du passé sur notre présent, chacun perçoit qu'il devient de plus en plus ardu et périlleux de déchiffrer l'un et de restituer l'autre avec pertinence et objectivité. Cette complexité manifeste déstabilise les intervenants, puis disperse et dissout leur légitimité.
 
Ainsi, quels que soient ses savoirs et sa clairvoyance, le dirigeant politique, économique ou social voit son autorité déstabilisée face à des acteurs qui, percevant que plus personne ne sait tout, développent un a priori réservé sur son discours, quand ce n'est pas sur ses compétences, voire ses intentions. La difficulté accrue d'obtenir un accord sur un constat et un projet renforce la tentation universelle des orateurs de convaincre leur auditoire par l'émotion, voire l'omission. Voilà comment la déduction logique, souvent longue et fastidieuse, fait place à la petite phrase et au slogan, toujours réducteur, partiel et excluant car recélant des non dits idéologiques et partiaux.
 
La République est donnée à comprendre et à vivre par les lumières de la raison comme le mode de gouvernance idéal. Elle ne peut se satisfaire d'un débat public concentré sur l'affrontement des préjugés ni d'une pensée devenue jetable et allégée par la résonance de l'actualité toujours urgente qui rompt la continuité pourtant indispensable de la pensée rigoureuse. Trop souvent, la culture démocratique elle-même en vient à réduire son attention au seul citoyen qui vote au détriment de l'éminente dignité de la personne qui englobe et donne sens à celle de l'individu.
 
La société démocratique se trouve face à de nouveaux enjeux : respecter la croissance des connaissances et de la population, considérer la montée des niveaux d'éducation et la diversité des idées. Il s'agit pour chaque acteur de franchir une nouvelle étape et d'être en mesure de mûrir des choix politiques reposant sur des options philosophiques comprises et des doutes scientifiques assumés.
 
Il reste donc à inventer des méthodes autorisant la participation de tous et générant une meilleure implication de chacun dans le décryptage et la résolution des problèmes collectifs. Cela revient, à tous les niveaux des entreprises, territoires, états, organisations internationales , à s'assurer de la construction et l'animation d'une pensée ouverte et critique interne qui soit propice à l'innovation, l'engagement et l'agilité sociale, mais aussi à vérifier le croisement de ses valeurs et raisonnements avec l'extérieur, au quotidien et par le plus grand nombre de personnes.
 
Nul ne peut assumer seul ce vaste projet de définir une nouvelle ère de la démocratie. Aussi, après quinze ans de pratique de l'organisation du dialogue entre citoyens, salariés, clients, actionnaires, administrés, et afin de développer la compréhension toujours plus fine et la diffusion toujours plus large de l'Intelligence Sociale, l'ODIS lance l'ODISSEE. L'Organisation du Dialogue et de l'Intelligence Sociale dans la Société Et l'Entreprise repose sur trois piliers : des professionnels ; une Démarche Intelligence Sociale que chaque organisme peut mettre en ouvre ; un club de l'Intelligence Sociale qui organise la mutualisation des expériences.
 
L'enjeu est de permettre au plus grand nombre d'organismes privés, publics et sociaux de réussir à concilier les intérêts particuliers de toutes leurs parties prenantes avec leurs propres contraintes pour mieux se projeter dans une stratégie de performances durables. L'enjeu pour la société est d'approfondir l'ouvre émancipatrice des valeurs républicaines et des mécanismes démocratiques qui rendront plus épanouis et plus performants la personne, l'individu et le citoyen qui servent l'entreprise et la société et exigent en retour d'être respectés et reconnus dans la plénitude de leurs droits, leurs vocations et leurs contributions.
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